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Camiel Van Breedam

Oeuvres abstraites (1956-1962)

Réflexions

10.09.2020 - 21.03.2021

Camiel Van Breedam. Oeuvres abstraites (1956-1962)

Ce projet fait partie d’une double exposition autour de l’oeuvre de Camiel Van Breedam (° 1936, Boom), en collaboration avec la Bibliotheca Wittockiana et avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin. Le FeliXart Museum montre les premières oeuvres ‘blanches’ de Camiel.

Jeune Peinture belge

G58

Mixed media

Rouge

Jeune Peinture belge

Les premières œuvres de Camiel Van Breedam ont reçu une mention honorable au concours de la Jeune Peinture belge en 1957. Camiel était encore à l’école à l’époque et avait à peine 21 ans lorsqu’il a pris sa place dans la scène artistique. Ses premières œuvres “blanches” sont marquées par la simplicité et un choix inhabituel de matériaux. Ces œuvres maintiennent un équilibre subtil entre une peinture et une sculpture, dans lesquelles l’artiste crée du relief et des nuances délicates au sein d’une composition géométrique.

G58

Le critique d’art Marc Callewaert, président et initiateur du G58 Hessenhuis à Anvers, a invité Camiel Van Breedam à faire partie de ce groupe d’artistes afin de rassembler les talents. Pendant plusieurs années (de 1958 à 1962), un art flamand expérimental et pluraliste s’y est développé, en contact étroit avec les mouvements artistiques internationaux. Des années sans précédent pour l’art plastique flamand moderne, avec des expositions au Hessenhuis qui se succèdent à un rythme rapide. Camiel Van Breedam y a exposé six fois en deux ans.

Mixed media

Dès le début, Van Breedam a construit une œuvre cohérente, jusqu’à aujourd’hui. Ses premières œuvres abstraites sont bidimensionnelles, dans lesquelles il a intégré des supports mixtes : métal, plaques de zinc avec soudure provenant de l’atelier de plomberie de son père, pièces de vélos et parapluies sur panneau de stuc, qu’il a ensuite adapté avec un glacis de peinture à l’huile. Dès le début, il a voulu créer une texture spécifique de la matière et a recherché le relief, en travaillant toujours avec des matériaux qui ont déjà eu une vie et qui ont donc une certaine patine. À cet égard, il est lié à la peinture de la matière dans le cadre du vaste mouvement abstrait des années 1950. Avec l’apport artistique d’objets et de matériaux ordinaires, il a avancé l’Arte Povera d’une décennie.

Rouge

Camiel a une apparence flamboyante, avec un penchant pour le rouge. Il est toujours vêtu de rouge de la tête aux pieds. Enfant, il était fasciné par les voitures des pompiers et par les Indiens, avec qui il sympathisait lors de leur dernière révolte. Il accorde un plus grand intérêt à l’ethnie, ce qui explique immédiatement les titres étranges mais sonores de certaines oeuvres blanches, qui proviennent de fragments de musique africaine. Camiel a un grand cœur rouge et résiste à l’injustice sociale dans le monde. Artistiquement, il résiste à la tabula rasa des années soixante, une période qui envisageait un nouveau monde avec de nouveaux matériaux. Son ambition est d’insuffler une nouvelle vie aux objets résiduels, cassés et perdus. Faire un montage de façon poétique et nostalgique, où il y a aussi une certaine colère et même une tristesse face à la destruction. Un reconstructiviste rouge, avec des débuts ‘blancs’.

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